De la Constance et consolation és calamitez publiques.

Seconde édition, reveüe et corrigée donnée quelques mois après la première chez le même éditeur. La dédicace au duc de Montpensier, modèle du genre, a fait date. Guillaume Du Vair publia cette œuvre, regardée comme “son plus bel ouvrage”, au terme d’un siècle de guerres de religion et quelques mois après le couronnement d’Henri IV. Sous forme d’entretiens avec des amis (Mirca, Linus et Orphée), l’auteur livre une oeuvre de philosophie morale mais également un écrit de circonstance; il y dénonce l’intolérance religieuse désignée comme responsable des malheurs du pays et expose sa philosophie “consolatrice” de l’action d’inspiration stoïcienne visant à la pacification du royaume. Magistrat et philosophe, adepte d’un stoïcisme chrétien moral, Guillaume Du Vair (1556-1621) devint, après avoir été ligueur, l’une des plus importantes figures du “parti des Politiques” puis fut nommé Garde des Sceaux par Catherine de Médicis. Sur la portée philosophique, politique et rhétorique de l’oeuvre de Du Vair et sur ses ouvrages “imprégnés des problèmes posés par les guerres civiles et religieuses en cette fin du XVIe s.”, cf. M. Fumaroli, ‘L’âge de l’éloquence’, J. Jehasse, ‘La Renaissance de la critique…’ et L. Zanta, ‘La renaissance du stoïcisme au XVIe’, passim. (Hauser, ‘Sources de l’hist. de France’, n°2653. Renouard, ‘Estienne’, p. 190, n°2). Très bon exemplaire, très bien conservé.