1- Götzen-Dämmerung oder Wie man mit dem Hammer philosophirt [sic]. Leipzig, C.G. Naumann, 1889. (8), 144 p., page de titre et texte encadrés d’un filet noir. 2- Der Fall Wagner. Ein Musikanten-Problem (…). Zweite Auflage. Leipzig, C.G. Naumann, s.d. (1888). (8), 57 p., (1) p. de colophon à l’adresse de l’éditeur, page de titre et texte encadrés d’un filet noir.

1- Edition originale de premier tirage du “Crépuscule des idoles”, que Nietzsche composa en quelques semaines durant l’été 1888 et qu’il publia à compte d’auteur. Le manuscrit, sous le premier titre de ‘Mussinggang eines Psychologen’ (‘Flâneries d’un psychologue’), fut expédié à son imprimeur C. G. Naumann le 7 septembre 1888. Le chapitre “Ce que les Allemands sont en train de perdre” (‘Was den Deutschen abgeht’) a été intercalé en septembre, les aphorismes 32 à 43 des ‘Flâneries inactuelles’, ajoutés au commencement d’octobre. Nietzsche se rangea à l’avis de son ami le compositeur Peter Gast (de son vrai nom Heinrich Köselitz) en donnant au livre son titre définitif, tout en continuant à introduire des modifications alors même que l’ouvrage était à l’impression. Nietzsche distribua quelques exemplaires à des amis mais la mise en vente officielle du livre n’intervint qu’après qu’il ait sombré dans la démence, le 3 janvier 1889 à Turin. (Schaberg, ‘The Nietzsche Canon’, n°56, p. 224). 2- Edition originale du ‘Cas Wagner’ comportant une mention fictive de seconde édition (“Zweite Auflage”): Sur un total de 1000 exemplaires, tous publiés le 22 septembre 1888, 500 le furent avec cette mention. Cette édition originale comporte une faute que Nietzsche, lui-même remarqua : à la troisième ligne afin la fin de la page 20: “Das Letztere” au lieu de “Der letztere”. “‘Wagner fait purement et simplement partie de la liste de mes maladies’. C’est en mai 1888, quelques mois avant de sombrer dans la folie, que Nietzsche écrit ‘Le Cas Wagner’ (…). Seul véritable pamphlet qu’il composa, ‘Le Cas Wagner’ est moins dirigé contre l’auteur de ‘Parsifal’ lui-même que contre tout ce que le wagnérisme incarne et que Nietzsche vomit : l’idéologie allemande et son exaltation des vertus morales, du nationalisme, de l’antisémitisme, son mépris de l’intelligence” (Lionel Duvoy). (Schaberg, n°54, p. 158-159). Bel exemplaire, frais, bien relié à l’époque.