L’Ouverture de l’Escolle de Philosophie transmutatoire Métallique où, La plus saine et veritable explication & consiliation de tous les Stiles desquels les Philosophes anciens se sont servis en traictant de l’œuvre Physique sont amplement declarées.

Edition originale de ce traité d’alchimie rédigé par David de Planis Campy (1589-1644), médecin de Marie de Médicis et figure singulière du courant hermétique du premier XVIIe siècle. La page de titre, gravée par Jean Mathieu dit Matheus (1590-1672), déploie un riche programme symbolique: pélican, soleil couronné ailé, phénix, sceau de Salomon, taureau, Ouroboros, Diane chasseresse, Apollon rayonnant, dragon, aigle, Ignis et Azoth, rose épineuse, qui illustre la doctrine de la transmutation. Le portrait de l’auteur, gravé en 1627 par Michel Lasne (1595-1667), élève de Rubens et graveur ordinaire du roi, figure à pleine page. Grande marque typographique au Pélican en dernière page. L’auteur ouvre son “escolle” en proposant une explication méthodique de la “Pierre des Philosophes”, conciliant spéculation métaphysique et observation naturelle. Inspiré par le paracelsisme, il met en évidence les liens entre transmutation métallique – l’art de transformer les métaux vils en métaux précieux – et médecine, considérant l’art hermétique comme un moyen de régénérer les corps autant que de guérir les maladies. Témoignage majeur de l’alchimie française du temps, l’ouvrage s’impose comme une étape marquante dans la diffusion en langue française de la chimie hermétique issue de Paracelse et constitue une grande rareté bibliographique. (Caillet, 8724. Dorbon, 3681. Ferguson, ‘Bibliotheca Chemica’, p. 205. USTC, 6022196). Notes marginales manuscrites du XVIIe siècle, exemplaire imprimé sur papier de qualité modeste, avec quelques rousseurs et de discrètes restaurations à la reliure. Reliure aux armes du général et diplomate français le duc Antoine IV de Gramont, prince souverain de Bidache, comte de Guiche et de Louvigny (1641-1720) et ex-libris imprimé de l’un de ses descendants, le comte de Gramont (XIXe siècle). Très bon exemplaire, dans une reliure armoriée, condition rare .