L’Animale.

Mention de “cinquième édition”. L’ouvrage parut d’abord en feuilleton dans le journal “Fin de siècle” (1891-1892) sous le titre accrocheur de ‘Bestialités’. Le titre porte “L’Animale” au féminin et l’ouvrage était annoncé ainsi: “C’est l’histoire d’une chercheuse d’amour dont les entrailles ont de certaines affinités avec celles des animaux. Elle est atteinte d’une certaine névrose qui la pousse à courir, la nuit, sur les toits avec les chats”. “Rachilde inscrit le récit dans la lignée de ses romans où la perversion des sens transparaît dans la perversion du sens des titres: ‘Monsieur Vénus’, ‘La marquise de Sade’, ou ‘Madame Adonis'” (Edith Silve, “Prière d’insérer”, Mercure de France, 1993). Présenté comme “très littéraire et très audacieux”, l’ouvrage fit scandale en faisant s’unir la bête et l’homme. Envoi autographe signé de l’autrice au poète André Nicolaj: “”A André de Nicolaï, cette histoire de chat qui est le roman de [l’Animale]. Rachilde 1930″”. André de Nicola dit André de Nicolaï (1910-1936), connut une courte et fulgurante carrière dans les lettres, comme secrétaire de Fernand Gregh et Max Fischer ; auteur d’un livre bien accueilli par la critique – ‘Les Fêtes douloureuses’ – il se suicida en 1936. Signature ex-libris de celui-ci datée du 16 septembre 1930 au verso de la dernière garde blanche. Couverture froissée.