CORAS (Jean de)

1 – [“Affaire Martin Guerre”] Arrest memorable du Parlement de Tolose: contenant une Histoire prodigieuse d’un suppose mary, advenuë de nostre temps; enrichie de cent & onze belles & doctes. Annotations (…). Prononcé és Arrests generaux, le douxiesme septembre 1560. 2 – Paraphrase sur l’edict des mariages clandestinement contractez par les enfans de famille, contre le gré & consentment de leurs peres & meres. 3 – Discours des parties et office d’un bon et entier juge. Des douze reigles pour s’acheminer à la vertu & resister aux tentations du monde. Des douze conditions du vray amour que le Chrestien doit avoir, en aymant son Dieu de toutes ses forces comme il luy est commandé.

Lyon, Barthelemy Vincent, 1618 [i.e. 1596-1605].

3 parties en un volume in-12 (158 x 99 mm), plein veau marbré, dos lisse orné de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièces de titre de maroquin bordeaux, coupes filetées, tranches rouges (rel. vers 1750). (16), 160 p., 17 p. et 80 p. (chaque partie sous page de titre et pagination particulières).

Remise en vente de l’édition de 1596-1605 sous page de titre renouvelée à la date de 1618. La source principale sur “l’Affaire Martin Guerre”, par Jean de Coras rapporteur et l’un des deux juges au procès. Protestant, haute figure de l’humanisme juridique, Jean de Coras (1515-1572), a été assassiné lors de la Saint-Barthélemy toulousaine. En 1548, âgé de 24 ans, Martin Guerre quitte brutalement le village d’Artigat (Ariège). En 1556, un homme prétendant être Martin surgit au village. Il connaît les détails de la vie de ce dernier et sa ressemblance est telle qu’il parvient à duper tout le monde, dont son épouse, un temps ou moins, car la rumeur de l’usurpation se propage. Arrêté et jugé pour imposture, celui qui se fait passer pour Martin parvient à retourner le Parlement de Toulouse, où il a été renvoyé en appel, en sa faveur. Mais, coup de théâtre, le vrai Martin Guerre surgit en séance. Démasqué, l’imposteur confesse son crime. Il sera pendu et son corps brûlé devant la maison qu’il avait occupée, en implorant la clémence pour sa compagne. L’affaire fit grand bruit. Elle a inspiré A. Dumas puis D. Vigne, qui l’a adaptée au cinéma avec Gérard Depardieu. Montaigne, qui avait été témoin de l’affaire, l’évoque au livre III des “Essais”. (Garrisson, ‘La Fortune d’un petit livre: Notes bibliographiques sur l’arrêt mémorable de J. de Coras’ in “Bull. de la Sté Hist. du Protestantisme”, vol. 98 [Janv.-Mars 1951], p. 21). Ex-libris sur le premier contreplat: “C.T. Noël du Payrat” et “Frédéric et Anne Max”. Reliure légèrement épidermée. Des cahiers brunis. Bon exemplaire.

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Ref 38627

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