Oeuvres philosophiques.

Première édition collective des oeuvres de La Mettrie, divisée en six « Mémoires » précédés d’un « Discours préliminaire » : L’Homme machine, Traité de l’âme, Abrégé des systèmes, L’Homme plante, Les Animaux plus que machines et Système d’Épicure. L’adresse de Londres est fictive : l’ouvrage a été en réalité imprimé à Berlin. « Médecin de formation, philosophe par vocation, exilé par condition », La Mettrie parcourut l’Europe de scandale en scandale, du Paris de Louis XV au Berlin de Frédéric II, où il mourut des suites d’une indigestion. Il défend un matérialisme strict et refonde le mécanisme, après Descartes. Il demeure l’un des représentants les plus subversifs des « Lumières radicales » au XVIIIe siècle. Toutes ses oeuvres, publiées séparément ou en édition collective, ont été condamnées et censurées, tant par Rome que par les pouvoirs civils, et poursuivies jusque dans les très libérales Provinces-Unies (cf. Peignot, ‘Livres condamnés au feu’, I, p. 311-314 ; Bujanda, ‘Index des livres interdits’, XI, p. 502-503). (Tchemerzine-Scheler, III, 982. Stoddard, ‘La Mettrie, A Bibliographical Inventory’, n°55). Petite trace de restauration à un mors et à la coiffe inférieure. Petites épidermures. Très bon exemplaire, grand de marges, imprimé sur beau papier, bien conservé.