DIDEROT (Denis)

Les Bijoux indiscrets.

Au Monomotapa, s.d. [i.e. Paris, 1748].

2 tomes in-12 (162 x 95 mm), demi-maroquin rouge à grands coins, dos janséniste à 5 nerfs, têtes dorées (rel. ca 1880), (8), 288 p., (1) f. d'avis au relieur et (4), 332 p., double suite de 2 vignettes de titre, d'un frontispice et de 6 planches gravées.

Seconde édition donnée immédiatement à la suite de la première, illustrée d’une double suite de 2 fleurons de titre différents, d’un frontispice et de 6 gravures « fantastiques ». Il s’agit des mêmes planches que celles de l’originale mais gravées à nouveau. Le frontispice porte en légende: « Frontispice des Bijoux », les autres la mention: « Les Bijoux ». Les vignettes de titre sont différentes, la première représente un sultan et un autre homme regardant une femme couchée, à moitié nue; la seconde figure un amour tirant le rideau d’un lit à baldaquin. Le présent exemplaire contient, en sus, une deuxième suite des épreuves des gravures tirées de la troisième édition, identiques mais inversées en miroir. Adams, décrit un exemplaire possédant cette même particularité dans son commentaire « 3 » de cette édition BI2 (II, p. 29). Première oeuvre romanesque de Diderot, ce roman libertin à clef met en scène Louis XV sous les traits du sultan Mangogul du Congo, qui reçoit du génie Cucufa un anneau magique possédant le pouvoir de faire parler les parties génitales (« bijoux ») des femmes. En tournant la bague vers elles, leurs « bijoux » relatent sans détour leurs prouesses sexuelles. « Décrivant les moeurs de la cour du point de vue du désir féminin, le roman dresse le tableau d’une société libérée, où l’on multiplie les partenaires sexuels, où les apparences sont trompeuses et où la véritable tendresse est rare » (Bebelio). Le futur Encyclopédiste regarda plus tard cette oeuvre comme une sottise de jeunesse qu’il aurait souhaité réparer par « la perte d’un doigt », selon le témoignage de Naigeon. (Adams, BI2. Tchemerzine-Scheler, II, 922). Réparation au verso du titre du second tome, sans perte. Des clichés photographiques des vignettes de titre de la première édition ont été interfoliés. Très bon exemplaire, grand de marges, bien complet du feuillet de « l’Avis au relieur » qui manque le plus souvent.

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850

Ref 38188

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