ROUSSEAU - DUSAULX (Jean), CORANCEZ (Olivier de)

1- DUSAULX (Jean). De mes rapports avec J.J. Rousseau, et de notre correspondance, suivie d’une notice très importante. Paris, Imprimerie de Didot Jeune, L’an VI – 1798. viij, 294 p. 2- CORANCEZ (Olivier de). De J.J. Rousseau. Extrait du Journal de Paris des N°s 251, 256, 258, 259, 260 & 261, de l’an VI. Paris, Desenne et Maradan, Imprimerie du Journal de Paris, s.d. [1798]. 75 p.

2 ouvrages reliés en un volume in-8 (195 x 122 mm), plein veau blond porphyre de l'époque, dos lisse orné de compartiments fleuronnés et cloisonnés, pièces de titre de veau rouge et vert bronze, triple filet d'encadrement sur les plats, filet sur les coupes, roulette sur les chasses, tranches dorées.

Ensemble de deux importants témoignages de proches de Rousseau. 1- Edition originale et unique. Homme de lettres et homme politique, Jean-Joseph Dusaulx (1728-1799) fut présenté à Rousseau par Deleyre en 1770. D’abord admirateur du philosophe, l’auteur rend compte à travers anecdotes, entretiens et lettres échangées, de ses relations devenues vite difficiles avec Rousseau, son caractère ombrageux et soupçonneux et relate les conditions de leur rupture. « Loin des hagiographies fréquentes à l’époque (Révolution), il brosse le portrait d’un malade, d’un ‘fou’ rusé et pervers, qui lui vaudra de sévères critiques dans la presse contemporaine. C’est que ce portrait d’un maniaco-dépressif atrabilaire et sournois remettait en question le mythe intangible de ‘l’immortel auteur du Contrat social’  » (R. Trousson, éd. Champion). (Sénelier, 2040. Conlon, ‘Rousseau’, n°1052). 2- Edition originale et unique. Par Olivier de Corancez (1734-1810), journaliste, fondateur du « Journal de Paris ». A propos de la publication de la correspondance entre J.-J. Rousseau et Dusaulx, Corancez livre ses souvenirs personnels sur le philosophe et relate l’épisode qui avait provoqué leur rupture. Parmi les derniers à avoir visité Rousseau, il rend compte de sa dégradation physique et psychique dans les derniers moments de sa vie et défend la thèse du suicide par arme à feu, thèse alors largement débattue. C’est Corancez et son beau-père, l’horloger genevois Jean Romilly, qui réglèrent l’enterrement du philosophe à Ermenonville. Il reste que Corancez défendit en toute occasion la mémoire de Rousseau. (Conlon, ‘Rousseau’, n°1049). Petite fente à un mors. Coiffes frottées. Petite tache à la reliure. Très bon exemplaire, très bien conservé, bien relié à l’époque.

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Ref 38518

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