Sophie Arnould d’après sa correspondance et ses Mémoires inédits, par Ed. et J. de Goncourt. (UN DES RARES EXEMPLAIRES SUR CHINE RELIE EN MAROQUIN A L’EPOQUE)

Première édition illustrée in-quarto, un des rares exemplaires sur papier de Chine, premier grand papier. L’ouvrage est orné d’un portrait à l’eau-forte de Sophie Arnould gravé par François Flameng, d’une vignette la représentant dans le rôle d’Argie ; le texte est placé dans de larges encadrements floraux décoratifs gravés par Méaulle d’après Claudius Popelin. Il contient également le fac-similé d’une lettre autographe de Sophie Arnould (3 pages, insérée entre les pages 196 et 197). Vibrant hommage rendu par les frères Goncourt à l’une des plus illustres actrices et cantatrices du XVIIIe siècle. Sophie Arnould (1740–1802), femme libre et brillante, fut au cœur de la vie intellectuelle et artistique des Lumières. Elle reçut dans son salon les figures les plus marquantes de son temps. Célèbre pour ses liaisons amoureuses, aussi bien avec des hommes, dont une relation passionnée avec le duc de Lauragais, qu’avec des femmes, elle se retira au Prieuré de Luzarches pendant la Révolution, où elle mourut dans le dénuement. (Vicaire III, 1033). Provenances: le duc de La Rochefoucauld, avec son ex-libris armorié gravé par Levasseur à la devise « C’est mon plaisir » . Très bel exemplaire, très frais, à toutes marges, finement relié à l’époque par Léon Lemardeley.