RAUCH (François-Antoine)

Régénération de la nature végétale, ou Recherches sur les moyens de recréer, dans tous les climats, les anciennes températures et l’ordre primitif des saisons, par des plantations raisonnées, appuyées de quelques vues sur le ministère que la puissance végétale semble avoir à remplir dans l’harmonie des éléments.

Paris, De l'Imprimerie de P. Didot l'Aîné 1818.

2 volumes in-8 (208 x 120 mm), demi-veau blond, dos à 4 faux-nerfs plats guillochés, ornés de compartiments garnis de fers spéciaux estampés au noir entre-nerfs, jeux de filets et palettes dorés en tête et pied (reliure de l'époque), xxxj, (5), 502 p. et 398 p. faux-titre et titre compris.

Deuxième édition, entièrement refondue et considérablement augmentée. Ouvrage précurseur, souvent cité comme l’un des premiers textes d’écologie scientifique. François-Antoine Rauch (1762–1837), ingénieur des Ponts et Chaussées, y dresse un diagnostic visionnaire des effets de la déforestation, de l’artificialisation des sols et des usages industriels de l’eau sur les équilibres naturels. Il est le premier auteur à envisager le changement climatique comme un phénomène global, affectant à la fois les climats, les sols, les eaux et la biodiversité. L’analyse se double d’un relevé précis des évolutions météorologiques dans les départements français, et d’une invitation à mesurer la raréfaction des espèces animales sur des périodes de quelques décennies. Rauch s’adresse aux responsables français mais aussi européens, plaidant pour un reboisement systématique, la régulation des industries, la repopulation des rivières, et la création d’une agence internationale de l’environnement. Il va jusqu’à envisager un ralentissement volontaire du progrès technique. Il tenta, dès 1824, de fonder une « Société de fructification générale de la terre et des eaux », projet resté sans suite. Isolé, sans relais ni soutien, Rauch termina sa vie dans le dénuement. Son œuvre fait aujourd’hui l’objet d’une réévaluation critique importante, tant par son ampleur que par sa prescience (Cf. Pierre Pardo, ‘F.-A. Rauch, précurseur oublié de l’écologie’, Paris, Harmattan, 2009). L’auteur avait prévu des tableaux pour accompagner son texte, mais y renonça pour des raisons de coût, comme il le précise dans sa préface (p. xvij) : « j’ai dû me borner avec regret à y suppléer par la description. » Auréoles claires en coin inférieur du tome II. Bon exemplaire, bien relié à l’époque.

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