MAUPASSANT (Guy de)

Pierre et Jean. (EXEMPLAIRE ENRICHI D’UNE L.A.S. DE L’AUTEUR).

Paris, Paul Ollendorff, 1888.

In-12 (190 x 120 mm), maroquin noir à la Bradel, titre doré, date en pied, grand médaillon estampé à froid d'un décor de pommes et feuilles au centre des plats, couverture et dos conservés, (4), xxxv, (1 bl.), 277, (1 bl.) pages, exemplaire entièrement non rogné, témoins conservés.

Edition originale. Un des 100 exemplaires sur Hollande, seul grand papier après 5 japon, celui-ci n°18 enrichi d’une L.A.S. de Maupassant relative à la publication du roman. Quatrième roman de l’auteur, considéré comme son plus abouti et l’un de ses chefs-d’oeuvre, ‘Pierre et Jean’ marque un tournant décisif dans l’histoire du roman au XIXe siècle et dans l’évolution stylistique et thématique de Maupassant. Sa célèbre préface « Le Roman », véritable manifeste du réalisme moderne, propose une conception novatrice du genre qui influencera durablement la littérature et annonce, par son économie narrative, des formes plus modernes du récit. (Carteret, II, 119. Vicaire, V, 618). La lettre autographe signée (s.l.n.d. [ca 1888], un bifeuillet sur vergé Delta Mill Extra Super) est adressée à un « ami » resté anonyme, probablement Eugène-Melchior de Vogüé, collaborateur de la « Nouvelle Revue », proche de Maupassant et de Louis Lacour, qui quitta la revue en 1887 peu avant que Juliette Adam n’en prenne la direction. Maupassant y proteste contre l’annonce fautive d’un roman intitulé « Jean et Marie »: « Cher Ami […] J’ai lu avec stupéfaction dans la Nouvelle Revue que j’allais y publier un roman intitulé ‘Jean et Marie’. Mon roman s’est toujours appelé ‘Pierre et Jean’ […] je retrouve dans le dernier numéro la note remaniée […] continuant à annoncer ‘Jean et Marie’ – j’ai trouvé cela trop fort […] Je savais par L. Lacour que vous quittiez la Revue, c’est pourquoi je ne vous ai pas envoyé mon manuscrit. Je vais écrire aujourd’hui à Madame Adam en lui envoyant enfin du manuscrit […] ». Malgré cette confusion, ‘Pierre et Jean’ parut bien sous son titre définitif, en trois livraisons du 1er décembre 1887 au 1er janvier 1888 dans la « Nouvelle Revue », puis en volume la même année chez Paul Ollendorff. Très bel exemplaire, d’une grande fraîcheur, à toutes marges, témoins conservés, relié par René Kieffer dans une sobre reliure en maroquin noir ornée d’un grand médaillon de pommes et de feuilles au centre des plats.

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Ref 39143

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