Les premières oeuvres de Philippe Des-Portes. Dernière édition, reveüe & augmentée.

Dernière édition publiée du vivant de l’auteur, en partie originale. Elle contient quatre poèmes inédits ainsi qu’un sonnet de Ronsard en édition originale: « En faveur de Cleonice » (f. 152 r°). Imprimée par le successeur de Robert II Estienne en caractères italiques, cette édition est décrite par Le Petit comme « l’une des plus belles, des plus complètes et la plus recherchée de ce poète ». « Donnée par Mamert Patisson en 1600 (…), cette édition a conservé auprès des bibliophiles un statut particulier: non seulement une réalisation typographique d’une qualité parfaite, imprimée sur un papier d’excellente qualité, mais aussi la dernière édition revue par l’auteur » (Ducimetière, ‘Mignonne allons voir’, n° 63). Poète favori d’Henri III, qui préféra sa plume à celle de Ronsard, Philippe Desportes (1546–1606) incarne la figure dominante d’une génération de poètes qui, tout en prolongeant l’esthétique néopétrarquiste, amorce un infléchissement vers une poésie plus précieuse, galante et musicale. Héritier raffiné de Ronsard, il prépare aussi le terrain aux réformes classiques de Malherbe, qui verra en lui à la fois un modèle à dépasser et un rival à critiquer. (Brunet, II, 647. Renouard, ‘Estienne’, p. 192. Tchemerzine-Scheler, II, p. 890: « très complète, très belle et justement estimée ») Quelques petites piqûres sur le titre. Bel exemplaire, bien conservé, très bien relié par Marcel Godillot.