CARDAN (Jérôme) ou CARDANO (Girolamo)

1 – Opera quaedam lectu digna : nempe, De libris propriis. De Curationibus et Praedictionibus admirandis. Neronis encomium. Geometria encomium. De uno. Actio in Thessalicum medicum. De Secretis. De Gemmis et coloribus. Dialogus de Morte. Dialogus de humanis consiliis, Tetim inscriptus. De Minimis et propinquis. De Summo bono. 2 – Somniorum Synesiorum Omnis Generis Insomnia Explicantes, Libri IIII

Basileae, per Sebastianus Henric petri [Bâle, Sébastien Henric Petri] , 1585.

2 parties reliées en un volume in-4 (210 x 145 mm), mouton retourné camel, dos à 4 nerfs gothiques, pièce de titre de maroquin brun, filet d'encadrement à froid sur les plats; (36), 413 pages, (1) f. bl. et (42), 278 pages.

Rare ensemble complet des deux parties des « oeuvres » du célèbre médecin, mathématicien, astrologue, physicien et philosophe, Jérôme Cardan, Girolamo Cardano (1501-1576). Lettrines historiées, diagrammes gravés sur bois dans le texte, marque de l’imprimeur. 1- Seconde édition bien complète du dernier feuillet de colophon à l’adresse et à la marque de l’imprimeur (recto et verso) qui manque souvent. L’ouvrage réunit onze textes dont un traité sur ses propres écrits, un recueil de remèdes et prédictions, une vie de l’empereur Néron, des traités de géométrie, de mathématique, de gemmologie et de médecine. (Adams, C.689. NLM/Durling, 832. VD 16 C 929). 2- Seconde et dernière édition des quatre livres des ‘Songes de Synesios’, le texte le plus célèbre sur l’interprétation des songes du XVIe siècle. « L’oeuvre s’appuie sur le bref traité de l’évêque platonicien Synesios de Cyrène pour réhabiliter la divination par les songes, un art ‘divin’ mais difficile, ‘aussi dangereux quand on en fait une utilisation erronée qu’utile quand on en use correctement' » (J.-Y. Boriaud, Olschki, 2008). Cardan soutient que les rêves ne sont pas fortuits et offre les clefs de leur interprétation afin « d’acquérir la connaissance du futur, mais aussi la façon de tirer profit de cette connaissance ». Dans la quatrième et dernière partie, « Sur mes propres songes », Cardan se livre à une véritable auto-analyse où il étudie cinquante-cinq de ses songes les plus marquants. Il fallut attendre le début du XXe siècle pour que Sigmund Freud hisse cette question au rang de science; Freud qui cita ce traité des songes comme l’une de ses principales sources d’inspiration et l’auteur comme un véritable pionnier en la matière. (Caillet, ‘Manuel bibliographique des sciences psychiques ou occultes’ n° 2025, donne cette édition comme « très rare ». Adams, C.693). Note manuscrite du XVIIe siècle en page de titre: « Bon livre de bibliothèque et à garder ». Epidermures éparses et manque de cuir au coin supérieur du plat inférieur. Rousseurs et quelques feuillets brunis, marge d’un feuillet renforcé. Bon exemplaire préservé dans sa première reliure germanique de veau retourné.

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