Josephi Judei Historici pr[a]eclara opera : no[n] parua accuratio[n]e & diligentia rece[n]ter i[m]pressa necnon a complusculus mendis quibus passi antae statebant tersa atque castigata. De Antiquitatib[us] Libri Viginti … De Judaico bello Libri septem … De Antiqua Judeoru[m] origine … Goberti goullet sacre pagine professoris … Tetramono[n] … Eiusde[m] co[m]pe[n]diu[m] de sex etatib[us] seculi …

Belle impression des oeuvres collectives de Flavius Joseph, ornée d’une élégante page de titre imprimée en rouge et noir dans un encadrement de bois gravés au chiffre de N. Des Prez, ainsi que de nombreuses lettrines fleuries sur fond criblé. L’édition fut partagée entre les libraires parisiens François Regnault et Jean Petit, avec la collaboration de l’imprimeur Antoine Bonnemère, dont le nom figure à la fin de la première partie. Elle contient « La Guerre des Juifs » et les « Antiquités judaïques » dans la traduction de Rufin d’Aquilée, revue et publiée par Robert Goullet (v. 1480–1538), professeur à la Sorbonne ; ainsi que « Contre Apion », un tableau comparatif des récits de Flavius Josèphe et d’Hégésippe, et un « Compendium » des six âges du monde. (USTC 209948. Fürst, ‘Bibliotheca Judaica’, II, 120. Panzer, VIII, 56, n°1103. Renouard, ICP, II, 2107. Schreckenberg, ‘Flavius Josephus’, page 6). Mention d’achat manuscrite contemporaine, sur la première garde blanche: Bonaventura de Ecclesia, professeur de droit à Asti, acquit l’ouvrage en mars 1521 pour 3 florins et 6 giulio (ou grosso), reliure comprise. Ce même Bonaventura de Ecclesia, « jurium professor astensis », signe la préface des ‘Sylvae nuptialis’ de Giovanni Nevizzano (Genève, 1592). La date d’acquisition, seulement deux ans après la parution, jointe à la reliure italienne à entrelacs caractéristiques du nord de l’Italie, permet de penser que ce juriste en fut le premier possesseur. Ses nombreuses annotations marginales et manicules semblent bien de sa main. Au contreplat inférieur, un adage humaniste manuscrit d’une main légèrement postérieure: « liber primo de be[llo]. iu[aico] Fallax spes, quae non suis juribus nititur sed alienis adversis, …dem. Nimis si confidens, incautus est ; metus autem providentiam docet » (= Livre premier de la Guerre des Juifs. Illusoire est l’espérance qui ne repose point sur sa propre force, mais sur l’adversité d’autrui. L’excès de confiance engendre l’imprudence ; la crainte, au contraire, instruit à la prévoyance.). Ex-libris ancien, illisible (« de Tavidis ? »), au titre. Cachet du Grand séminaire de Caen sur la même page. Dos restauré, importants manques de cuir aux plats. Minuscules trous de vers aux premiers feuillets, cahier « n » légèrement bruni. Bon et solide exemplaire, corps de l’ouvrage parfaitement conservé, dans sa première reliure italienne de l’époque.