La femme infidelle [sic infidèle].

Edition originale sous page de titre de retirage de cet ouvrage, l’un des plus rares de Restif, salué par la critique (Dawes, Corbin) comme l’un de ses meilleurs. « Il est presque certain que la plupart des exemplaires ont été détruits par la famille de Restif. C’est là ce qui fait son extrême rareté » (Rives Child, p. 294-295). Présenté sous forme de récit épistolaire intime, ‘La Femme infidèle’ transpose, avec virulence, les propres déboires conjugaux de l’auteur. Paul Lacroix y voyait « la plus violente vengeance qu’un mari trompé, ou qui croit l’être, n’ait jamais exercée contre son épouse infidèle ». L’ouvrage mêle confession amoureuse, critique sociale et étude de caractère. Un mari y découvre les preuves accablantes de l’infidélité de celle qu’il aimait et croyait irréprochable. Au-delà du récit de trahison, Restif développe une analyse psychologique, s’interrogeant sur les causes du naufrage conjugal : ennui, légèreté féminine, ou responsabilité du mari; sur les mécanismes du pouvoir dans le couple et la condition féminine. (Monselet, n°32. Lacroix, XXXV-1. Rives Child, XXX-2). Ex-libris au contreplat : Collection restivienne L.L., Bruxelles ; ex-libris gravé de Paul Mage sur la garde supérieure. Petite réparation marginale sans perte, page 239. Très bon exemplaire, très frais, bien complet de ses pages de faux-titre et de titre.